La firme transnationale : think global, act local

Pour une raison d’homogénéité, la stratégie de la maison-mère doit être diffusée. Deux principes directeurs dans l’organisation de la firme mutinationale (FMN) :

• l’intégration, par des flux financiers, des flux réels et des flux d’information. Les activités centralisées sont le plus souvent la stratégie globale et la recherche.
• la décentralisation permet d’assurer la flexibilité de l’ensemble et une bonne adaptation aux environnements locaux. Décentralisation par produit (Philips, General Motors) ou par zone (IBM Europe).

Les différents types d'entreprises

En croisant les dimensions d’intégration (standardisation et uniformisation au niveau mondial, c'est-à-dire la globalisation) et de différenciation (adaptation locale), Bartlett et Ghoshal distinguent 4 types d’entreprises :

· L’entreprise multinationale (non intégrée, différenciée), qui est géocentrique (autonomie des filiales, dirigée par des managers nationaux : ex. certaines firmes japonaises, allemandes). La stratégie dépend de très nombreux critères :

• le pays : les Japonais imitent, les Néerlandais innovent, etc.
• la taille : il est démontré empiriquement que les entreprises multinationales détiennent des avantages naturels sur les autres entreprises, elles sont en particulier plus capitalistiques, elles ont des dépenses de R&D et de publicité supérieures. Les PME se développent également à l’international, ce sont les baby-multinationales. Elles ont moins cependant tendance à s'implanter directement que les grosses entreprises.
• -autres : le degré de concurrence, le secteur, etc.

· l’entreprise internationale (moyenne intégrée, moyennement différenciée): stratégies, structures et produits homogènes par groupes d’activités et grandes régions géographiques (ex : General Electric, Procter & Gamble)

· L’entreprise globale (intégrée et non différenciée). Ex : Walt Disney, Mac Donald

· l’entreprise transnationale (intégrée et différenciée) : type nouveau et émergent ; elle recherche à la fois la globalisation et la localisation. (think global, act local) : Shell, IBM [1], Hewlett-Packard, Danone s’en rapprochent. Importance de la stratégie globale initiée par la maison-mère dans le cas de société multi-activités. John Edmunds : des multinationales sans usines et sans salariés. Tout doit être traité au niveau décentralisé. On recherche la décentralisation, avec en même temps l’intégration. Le plus efficace est de centraliser ce qui est stratégique et ce qui procure des économies d’échelle, et on décentralise ce qui est opérationnel. - « Agir local » passe tout d'abord par la traduction en termes de structures des orientations stratégiques retenues au niveau global (reporting, normes, standards). L'opération est facilitée par les discussions sur les expériences des filiales, afin de retenir des procédures cohérentes qui ont fait leurs preuves et afin d'améliorer la connaissance de chaque contexte social.

Les fusions-acquisitions : une réponse au contexte de concurrence acerbe

L'éloge de la compétition exacerbée se heurte à la nécessité de développer allliances et partenariats. Participation de 10 % au moins permet d’accéder aux conseils d’administration, et donc supprime la concurrence, car on connaît les décisions stratégiques. Prochaine alliance possible : Metro-Carrefour

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